Chaque jour, les nouvelles en provenance de Gaza sont plus atroces les unes que les autres. Face à cette réalité insoutenable, de nombreuses organisations comme Amnesty International, Humans Rights Watch, Médecins du Monde qualifient désormais les actions de l’armée israélienne de génocide. Du blocus d’aide humanitaire aux massacres de civils, le nombre de crimes commis envers la population palestinienne ne laisse plus de doutes: ces actes ne sont pas l’oeuvre de soldats ou de sous-officiers isolés, mais bien une stratégie assumée et globale de l’armée Israélienne.
Parallèlement à ce qui se passe à Gaza, le gouvernement Israélien continue son projet meurtrier de colonisation en Cisjordanie, grignotant chaque jour le territoire des populations Palestiniennes qui y vivent depuis des siècles au profit de colons violents et radicalisés, au mépris du droit international et des condamnations de la communauté internationale dont la France et l’Union Européenne.
L’ampleur de ces destructions et les moyens qui y sont alloués demandent une quantité de ressources considérables, qu’Israël serait incapable de fournir sans l’aide de partenaires peu regardants. Parmi ces financeurs, nous retrouvons bien sûr certains états comme les États-Unis, l’Allemagne ou l’Italie. Mais à ces états s’ajoutent des partenaires privés, dont un par exemple que nous connaissons bien chez OVH: Kohlberg Kravis Roberts & Co, ou KKR pour les intimes. KKR avait en effet investi avec TowerBrook pour 250 millions d’euros dans OVH en 2016, un investissement présenté à l’époque comme permettant d’augmenter la croissance de l’entreprise. À l’occasion de l’Offre Publique de Rachat d’Action (OPRA), KKR a cédé une partie de ses actions, la faisant passer en dessous du seuil des 5% du capital, leur permettant de faire preuve de plus de discrétion, les actionnaires sous ce seuil n’ayant pas d’obligation à déclarer leurs mouvements de capital. Actuellement, il n’est pas possible de savoir avec certitude si KKR détient toujours une participation au capital de l’entreprise, et si oui, à quelle hauteur.
KKR est actuellement au centre de plusieurs campagnes de boycott dont notamment Boycott Désinvestissement Sanction (BDS) à laquelle Solidaires Informatique participe, suite à son financement d’entreprises soutenant et travaillant dans les colonies illégales en Cisjordanie occupée, ainsi que d’entreprises liées à l’appareil militaire israélien. Ses PDGs se sont notamment illustrés en contribuant de manière significatives au gala «Friends of the Israel Defense Forces», un lobby américain proche de l’armée israélienne et soutien financier de nombreux soldats.
Afin de ne pas impliquer de près ou de loin OVH dans ces crimes contre l’humanité, nous demandons à la direction:
- La garantie qu’aucun investissement (DC, LZ, POP, …) ne sera fait en Israël, jusqu’à la fin du conflit et le respect du droit international
- L’engagement à ne pas travailler pour ou avec des groupes impliqués avec l’État d’Israël ou son armée, jusqu’à la fin du conflit et le respect du droit international
